mercredi 5 mars 2014

Sémiotique Structurale: GREIMAS (Partie 4)


Synthèse générale: Modèles Sémiologiques

Le mot  sémiologie vient  du mot  grec  sémion qui signifie signe.  C’est une discipline scientifique qui étudie les systèmes de communication. Il a été créé par Emile Littre et se rapportait à la médecine. Il a ensuite été repris et élargi par Saussure, pour qui la sémiologie est la science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale. le terme sémiotique,  inventé  par  Charles  Sanders  Peirce,  quelques  années  auparavant, recouvre la même idée et est utilisé le plus fréquemment en dehors de France.

les  études  sémiologiques  sont  divisées  entre  deux  branches  distinctes  de  la sémiologie, l'une est la sémiologie de la signification (Roland Barthes et ses disciples), l'autre  est  la sémiologie  de  la  communication  et  parmi  les  grands  sémiologues  qui étaient  intéressés  par  cette  discipline,  on  trouve,  DE  Saussure,  Roland  Barthes  et Hjelmslev.

Saussure  est  sans  nul  doute  le  père  de  la  linguistique  moderne  avec  toutes  ses contributions  et  ses  recherches  dans  le  domaine  de  la  linguistique  et  ce  qu'elle  a comme impacts  sur  la société  et  sur  les différents  états d'âme  de  la personne. C'est aussi  le  fondateur  du  structuralisme  en  linguistique  et  il  a  été  distingué  par  ses travaux sur les langues Indo- Européennes. Sans oublier bien sur que c'est lui qui a établi les bases de la sémiologie.

Dans son Cours de Linguistique Générale (1916) Ferdinand DE SAUSSURE introduit les  plus  importantes  distinctions  qu'il  fait  entre  plusieurs  éléments  qui  forment  la base de sa théorie et sa pensée.

En premier lieu il met l'accent sur la trilogie du langage, langue et parole et essaye de démontrer les différences ainsi que les similitudes. En outre, il affirme que le langage est  une  généralisation  des  langues  et  en  même  temps  une  interaction  entre  une langue et une parole.

Ensuite  il  établi  un  caractère  arbitraire  entre  les  éléments  du  signe  linguistique  à savoir le signifiant qui est l'image acoustique du mot ou comme il le nomme la partie matérielle Aspect Physique le signifié qui est le concept associé à l'image acoustique et par opposition la partie immatérielle ou conceptuelle Sens. De plus, De Saussure accorde  une  importance  primordiale  au  signifié  qui  est  constitué  d'attributs sémantiques  sous  forme  de caractères  binaires  actifs  ou  inactifs.  Cependant  il  faut préciser que le référent sera introduit par PIERCE après De Saussure.

Une  chose  qui  est  observée  dans  la  sémiologie  de  Saussure  est  qu'il  établit  la sémiotique  comme  une  étude  du  processus,  et  de  ce  fait  la  sémiologie  étudie  les systèmes  de  communication ainsi que la  constitution  du code de  la communication orale. Or, la transmission du sens d'un individu à un autre repose sur l'existence du signe linguistique. Et même si Saussure nie la relation arbitraire entre le signifié et le signifiant, ce qui donne naissance aux mots mais il l'affirme entre la réalité et le signe lui même.

Dans la relation dyadique qui lie le signifié au signifiant, De Saussure donne plusieurs définitions au signe mais la plusentité  psychique  à  deux  faces.  Il  propose  même  un  modèle  communicatif  ou  la transmission du sens est faite à travers la phonation et l'audition Seule la forme orale est prise en considération et l'écrit humains  parleraient  un  même  langage.qui dit que tout signe est le résultat de la convention faite entre les membres d'une même communauté et le troisième est le caractère linéaire qui va pour la successivité de la formation des signes et non pas la(bre-ar)  avec  une  exception  faite  pour  les  signes  routiers  Passage  interdit  peut devenir Interdit de passer.

Pour ce qui est de la distinction faite entre langue, langage et parole, Ferdinand De Saussure établit des liaisons et des distinctions entre les différents termes.

Tout d'abord, il parle du langage comme ayant deux cotés: un coté social et un autre individuel  et  ce  même  langage  est  représenté  par  la  parole.  C'est  aussi  la  faculté générale  d'expression  par  le  biais  de  la  parole.  Ensuite,  il  compare  la  langue  à  la parole  et  essaye  de  mettre  la  langue  comme  un  système  de  signes  exprimant  des idées. Il ajoute que la langue est le plus important des systèmes comparé à l'écriture, l'alphabet des sourds muets ou dans la relation dyadique qui lie le signifié au signifiant, De Saussure donne plusieurs définitions au signe mais la plus importante est celle ou il parle du signe comme une entité  psychique  à  deux  faces.  Il  propose  même  un  modèle  communicatif  ou  la transmission du sens est faite à travers la phonation et l'audition Seule la forme orale est prise en considération et l'écrit n'est qu'un codage secondaire.

Ferdinand  De  Saussure  parle désormais  de  trois  caractères  qui identifient  le  signe  linguistique. 

Le premier  caractère  c'est  qu'il  est arbitraire; c’est à dire qu'il n'y a pas une relation  naturelle  entre  le  signifiant  et le  signifié  avec  l'exception  des onomatopées  Sons  des  objets  ou  des animaux,  en  plus  des  interjections  et des autres signes Panneaux Routiers.Il  donne  un  exemple  très  intéressant qui  stipule  que  s'il  existait  un  lien,  les humains  parleraient  un  même  langage. Le  deuxième  caractère  est  le  conventionnel qui dit que tout signe est le résultat de la convention faite entre les membres d'une même communauté et le troisième est le caractère linéaire qui va pour la successivité de la formation des signes et non pas la simultanéité Arbre ne peut pas être prononcé avec  une  exception  faite  pour  les  signes  routiers  Passage  interdit  peut pour ce qui est de la distinction faite entre langue, langage et parole, Ferdinand De SAUSSURE établit des liaisons et des distinctions entre les différents termes.

Tout d'abord, il parle du langage comme ayant deux cotés: un coté social et un autre individuel  et  ce  même  langage  est  représenté  par  la  parole.  C'est  aussi  la  faculté par  le  biais  de  la  parole.  Ensuite,  il  compare  la  langue  à  la parole  et  essaye  de  mettre  la  langue  comme  un  système  de  signes  exprimant  des idées. Il ajoute que la langue est le plus important des systèmes comparé à l'écriture, l'alphabet des sourds muets ou bien les signes militaires.

Ensuite, Saussure affirme que la langue est un produit social qui est toujours précédé par  la  parole  et  en  même  temps  elle  est  très plus, une langue est une convention établie pour l'exercice de la faculté de la parole.

Cette dernière qui est la parole est l'utilisation des signes linguistiques mots dans un contexte précis.

En somme, la parole c'est l'actela langue sont spécifiques aux sujets parlants. Ferdinand De Saussure parle de deux points de vue différents et complémentaires qui sont  l'approche  diachronique  qui  s’intéresse  à  l'histoire  de  la  langue  et  étudie  sBarthes Roland met l'accent sur le sens en tant qu'élément essentiel d'une structure.

Cette dernière étant une entité de dépendances internes, autrement dit, il ne peut y avoir de sens dans une structure.

Ensuite, Saussure affirme que la langue est un produit social qui est toujours précédé par  la  parole  et  en  même  temps  elle  est  très importante pour  son intelligibilité.  En plus, une langue est une convention établie pour l'exercice de la faculté de la parole.

Cette dernière qui est la parole est l'utilisation des signes linguistiques mots dans un contexte précis. En somme, la parole c'est l'acte volontaire d'intelligence qui à coté de la langue sont spécifiques aux sujets parlants.

Ferdinand De Saussure parle de deux points de vue différents et complémentaires qui sont  l'approche  diachronique  qui  s’intéresse  à  l'histoire  de  la  langue  et  étudie  ses évolutions  Étymologie, Phonétique, Sémantique, Lexique, Syntaxe...etc.  et  l'approche synchronique qui s’intéresse à une langue à un moment précis de son histoire.

Pour  conclure,  De  Saussure évoque  deux  rapports  qui  relient les  unités  linguistiques  Les  modèles  rapport  syntagmatique  ou  les unités  linguistiques  dépendent l'une  de  l'autre  et  la  combinaison de deux signes linguistiques Deux mots  constitue  un  Syntagme  et  le rapport paradigmatique qui est un rapport  associatif  directement observable  dans  l'anasyntagme pour former un sens.

Barthes Roland met l'accent sur le sens en tant qu'élément essentiel d'une structure. Cette dernière étant une entité de dépendances internes, autrement dit, il ne peut y avoir de sens dans une structure que s'il y'a une mise en relation entre ses éléments.

La société en tant que structure constitue, selon lui, un système de signes chargés de sens,  il  explique  ceci  par  son  étude  sur  la  mythologie  et  le  système  de  mode  de  la . Ensuite, Saussure affirme que la langue est un produit social qui est toujours précédé pour  son intelligibilité.  En plus, une langue est une convention établie pour l'exercice de la faculté de la parole.

Cette dernière qui est la parole est l'utilisation des signes linguistiques mots dans un volontaire d'intelligence qui à coté de Ferdinand De Saussure parle de deux points de vue différents et complémentaires qui sont  l'approche  diachronique  qui  s’intéresse  à  l'histoire  de  la  langue  et  étudie  ses évolutions  Étymologie, Phonétique, Sémantique, Lexique, Syntaxe...etc.  et  l'approche synchronique qui s’intéresse à une langue à un moment précis de son histoire.

Pour  conclure,  De  Saussure évoque  deux  rapports  qui  relient les  unités  linguistiques  Les  mots. Le  rapport  syntagmatique  ou  les unités  linguistiques  dépendent l'une  de  l'autre  et  la  combinaison de deux signes linguistiques Deux mots  constitue  un  Syntagme  et  le rapport paradigmatique qui est un rapport  associatif  directement observable  dans  l'analyse  d'un syntagme pour former un sens.

Barthes Roland met l'accent sur le sens en tant qu'élément essentiel d'une structure. Cette dernière étant une entité de dépendances internes, autrement dit, il ne peut y une mise en relation entre ses éléments.

Aussi par sa pluralité de sens, le nom propre acquiert la caractéristique d'un signe qui renvoie  à  une  signification  ainsi  qu'à  une  signifiance,  nécessitant  aussi  udéchiffrement et une recherche, c'est ce que Barthes appelle "système onomastique" dans  ses  nouveaux  essais  critiques.  De  la  même  façon,  Barthes  estime  l'image une  langue  opaque  contenant  plusieurs  sens  et  plus  exactement  l'image  dite particulière qu'est  la  peinture  considérée  comme  un  ensemble  de  codes  picturaux.

Cette  dernière  comprend  trois  niveaux  de  sens  évoqués  dans  l'Obvie  et  l'Obtus  à travers lesquels l'œuvre interpelle celui qui la regarde, un sens informatif, un sens de signification, symbolique dit obvie, et un sens de signifiance dit Obtus.

Du  fait  que,  le  signe  mythologique  ne  se  limite  pas  à  la  simple définition  d'un  signe  linguistique  mais  il  doit  renvoyer  à  une  signification  à  partir d'un signifiant  et  d'un signifié, au même titre du système de la mode qui considère cette dernière comme un combinatoire de signes.

L'interpellation de l'œuvreBarthes  appelle, dans  la  chambre  claire,  le  punctum  qui  a  influencé  le  pan  de  Didi Huberman, les deux créent un chet donc, ils produisent un effet stupéfiant.

Malgré son structuralisme, Barthes a réussi à réunir l'activité intellectuelle qui décrit l'intelligible  humain  de  la  jouissance  d'écriture,  l'écriture  de  soi,autobiographique  en  donnant  importance  au  signifiant.une  analyse  critique  sur  le  langage  de  la  culture  de  masse,  car  il  a  parlé  de  la sémiotique discursive et en particulier la sémiotique narrative. Barthes à lade Saussure réaffirme le primat de la langue et considère que la sémiologie doit être dans la dépendance de la linguistique, il a montré aussi que toutes les configurations signifiantes  rencontrées  dans  la  vie  sociale  peuvent  s’envisager  comme langage, constituant des systèmes de signification.

Hjelmslev  à  son  tour,  a  aussi  prolongé  les  réflexions  de  Saussure.  Il  est  venu  pour donner naissance à une nouvelle théorie appelée la glossématique qui est une théorie linguistique  de  tournure  structuraliste  qui  porte  à  ses  ultimes  conséquences  les postulats  du  cours  de  linguistique  générale.

Malgré son structuralisme, Barthes a réussi à réunir l'activité intellectuelle qui décrit l'intelligible  humain  de  la  jouissance  d'écriture,  l'écriture  de  soi,autobiographique  en  donnant  importance  au  signifiant. Roland  Barthes  a  présenté une  analyse  critique  sur  le  langage  de  la  culture  de  masse,  car  il  a  parlé  de  la sémiotique discursive et en particulier la sémiotique narrative. Barthes à la de Saussure réaffirme le primat de la langue et considère que la sémiologie doit être dans la dépendance de la linguistique, il a montré aussi que toutes les configurations signifiantes  rencontrées  dans  la  vie  sociale  peuvent  s’envisager  comme langage, constituant des systèmes de signification.

Hjelmslev  à  son  tour,  a  aussi  prolongé  les  réflexions  de  Saussure.  Il  est  venu  pour donner naissance à une nouvelle théorie appelée la glossématique qui est une théorie ure  structuraliste  qui  porte  à  ses  ultimes  conséquences  les postulats  du  cours  de  linguistique  générale.  

Carte Modèles Sémiologiques


Carte Histoire Du Signe


Synthèse générale: Histoire Du Signe (P1)

L’être Humain s’est développé et s’est organisé au fil du temps et a su s’adapter aux  différentes  situations  et  circonstances.  Malgré  que  certaines  choses  restaient ambiguës  et  abstraites,  les  cerveaux  des  savants,  philosophes  et  penseurs  surent développer des thèses et des théories et eurent une vision profonde sur tous ce qui concernait les concepts qui nécessitaient une réflexion.  L’un de ces concepts phares qui a coulé de l’encre est le sujet du « Signe » avec toute sa complexité doctrinale et sa diversité étymologique.

Nous allons essayer à travers cette brève synthèse de résumer les différentes perceptions et avis qui se sont penché sur le terme en essayant de le décortiquer. Pour se faire, nous comptons diviser notre travail en quatre parties majeures.

Dans la première partie, nous envisageons analyser la question de la multitude des  définitions  données  au  signe  par  les  philosophes  et  auteurs  de  l’antiquité,  en commençant par Platon, Cratyle, Socrate et Hermogène, puis nous ferons le tour vers les Stoïciens pour atterrir chez les sophistes. Pour ce qui est de la deuxième partie, nous  allons  faire  l’investigation  du  point  de  vue  des  théologiens  et  des  savants religieux, tout en soulignant trois pensées convergentes qui sont celles des penseurs du moyen âge, notamment Saint Augustin, Thomas d’Aquin et Guillaume d’Ockham.

Nous enchaînerons après avec une troisième partie réservée aux pensées élaborées au dix-  septième  siècle  à  travers  les  idées  d’auteurs  comme  Jean  Jaques  Rousseau  et Descartes,  pour  finir  en  quatrième  partie  avec  la  vision  adoptée  au  dix-  huitième siècle par Spinoza et Condillac.

En parlant d’antiquité, il faut signaler que Platon s’intéresse à la question de la justesse des noms. Ainsi, il a donné lieu à deux thèses opposées ; la première est celle de  Cratyle  qui  est  une  thèse  naturaliste  qui  affirme  que  la  nature  existe  par  elle même, sans cause ou principe extérieur  à  elle.  Elle défend  l’idée  que les noms sont faits naturellement, et qu’il y a une dénomination arbitraire pour chaque objet. La deuxième est celle de hormogène qui est une doctrine selon laquelle le mot est en fait des  conventions :  les  hommes  qui  appartiennent  à  une  même  communauté  se mettent  d’accord  pour  une  même  appellation  d’un  même  objet.  C’est-à-dire  que  cesont les hommes qui donnent sens et valeurs aux objets.

En  ce  qui  est  de  la  théorie  stoïcienne  du  signe,  elle  porte  sur  l’étude  de  la dialectique c'est-à-dire une étude  du signifiant et du signifié, en comparaison avec  la théorie  de  Spinoza  qui  porte  principalement  sur  le  caractère  conventionnelle  du signe,  et  finalement  Descartes  qui  s’intéresse  à  la  pensée  comme  caractéristique distinctive de l’Homme.

Le  signifiant  chez  les  stoïciens  prends  trois  formes,  vocal  (ni  articulé,  ni porteur  de  sens), prononcé (articulé  et  non porteur  de  sens),  et  énoncé  (articulé  et porteur  de  sens).  L’énoncé  peut  être  défini  comme  l’expression  linguistique  d’un contenu de pensée, ce dernier peut avoir la signification d’un signifié s’il s’inscrit dans le cadre d’un signifiant, tandis que son indépendance de ce signifiant lui confère la définition d’un énonçable qui est considéré comme un contenu virtuel d’un énoncé. 

Le  problème  majeur  qui  préoccupe  les  stoïciens  est  la  validité  d’un  énoncé scientifique.  Question à laquelle Platon répond par la non-conformité entre les mots et les choses et puis la possibilité de dire le faux, alors qu’Aristote considère que cette validité  est  vérifiable  indépendamment  de  toute  forme  d’énonciation  par  ce  qu’on appelle le syllogisme qui est un mode d’organisation des signifiés.

Donc  de  ce  qui  précède,  on  peut  dire  que  les  stoïciens  définissent  l’énoncé comme  un  signifiant  porteur  de  signifié,  en  considérant  ainsi  qu’il  n’y  a  de  pensée (signifié)  sans  parole  (forme  linguistique).  Hors,  il  est  possible  qu’une  forme linguistique puisse exister sans contenu de pensée.

Cela  veut  dire  que  la  relation  signifiant-signifié  ne  constitue  pas  un  mot comme  point  de  jonction  de  ces  derniers,  ce  qui  implique  qu’un  mot  n’est  porteur d’un  signifié  que  s’il  est  constituant  d’un  énoncé  qui  ne  peut  être  défini  que  par rapport à cet énoncé dont le contenu virtuel nous permet de le considérer comme une mise en relation des êtres ayant subi  ce qu’on appelle des évènements, d’où l’idée de contenu de pensée nécessitant une relation de contact c'est-à-dire la caractérisation de l’être suite à un évènement qu’il lui arrive.

Pour les Sophistes, c’est l’Homme qui donne sens aux mots et tout provient de lui. Cependant, il n’est pas toujours fiable, même si il est toujours définit comme un bon  orateur  qui  sait  parler,  et  c’est  d’ailleurs  le  point  sur  lequel  les  dits  Sophistes interviennent en majorité, puisqu’ils ont inventé eux même la « Rhétorique » qui est l’art  de  bien  parler.  Selon  eux,  cette  dernière  comporte  cinq  éléments  essentiels ;  à commencer  par  l’invention,  la  disposition,  l’élocution  puis  la  mémoire  et  enfin l’action.

Même  si  les  Sophistes  ont  beaucoup  parlé  du  signe  dans  sa  relation  avec  la société, mais on ne citera que deux principaux Sophistes qui ont marqué l’antiquité à travers leurs pensées et leurs idéologies. Il s’agit de «  Protagoras » et de « Gorgias ».

Protagoras  disait  que  l’Homme  créa  la  culture  pour  survivre,  et  qu’il  est  la mesure  de  toutes  les  choses  dans  cet  univers.  Il  a  ajouté  par  la  suite  que  chaque groupe humain possède sa propre vérité sur le monde et qu’il faut toujours obéir aux lois  même  si  la  persuasion  pure  et  dure  est  un  excellent  modificateur  de  ces  lois.

Cependant, le point fort dans la théorie de Protagoras est que deux thèses opposées sur un même thème peuvent être argumentées.

Gorgias quant à lui soutient la théorie de Protagoras en plaçant la langue dans une position élevée et la proclamant comme une arme ou un outil avec lequel on peut manipuler l’âme des faibles. Or, pour lui, la rhétorique est un type de persuasion et le mot  peut  être  interprété  différemment  pour  chaque  personne.  La  thèse  la  plus imminente  pour  Gorgias  repose  sur  trois  suppositions.  D’abord,  rien  n’existe (Nihilisme), ensuite, même s’il existait quelque chose, on ne pourra pas la connaitre (Scepticisme)  et  enfin,  pourvu  qu’on  connaisse  cette  chose,  on  ne  pourra  pas l’expliquer (Solipsisme).

Nous  allons  essayer  de  mettre  le  doigt  sur  les  théories  des  principaux auteurs/écrivains/philosophes  qui  ont  parlé  et  analyser  le  concept  du  « signe »  au moyen âge.

En  premier  lieu,  Saint  Augustin  traite  la  question  en  essayant  de  mettre l’accent sur la relation entre le signifiant et le référent, en opposition à De Saussure qui parle du signifié et sa relation avec le signifiant. Saint augustin différencie entre les signes naturels (Feu, fumée…etc.) et les signes conventionnels qui sont divisés à leur tours en signes visibles (Gestes) et signes audibles (Voix). La spécificité du travail de  Saint  Augustin  repose  sur  trois  textes  essentiels :  La  « De  Dialectica »,  Le  « De Magistro » et la « De Doctrina ».

La  « De  Dialectica »  est  définie  comme  étant  la  science  de  l’argumentation. Elle  considère  le  mot  comme  un  signe  et  le  langage  comme  un  système  de  signes. Saint Augustin, distingue dans la « De Dialectica » entre cinq éléments : Le Res (La chose),  l’Uerbum  (Le  mot  signe),  l’Uox  (Le  Son),  le  Dicibile  (La  perception  de l’oreille)  et  le  Dictio  (La  signification).  Pour  ce  qui  est  du  « De  Magistro »,  il  fait référence  aux  signes  en  tant  que  signes  de  choses  (Ex :  Arbre)  et  signes  de  signes (Verbe, nom…etc.). Quoi que Saint Augustin explique que le signe d’une chose ne l’est que par l’intermédiaire du locuteur et que tout mot est un nom. Et le dernier texte qui est  la  « De  Doctrina »,  il  y  présente  le  signe  implicitement  comme  l’expression des perceptions et des sentiments, ainsi que l’échange mutuel entre les gens.

En deuxième lieu, Thomas d’Aquin repose sur l’idée de l’intellect et essaye de démontrer  que  chaque  être  humain  possède  une  âme  et  cette  même  âme  contient « l’intellect agent » qui est à la fois actif, créatif, penseur, immortel et éternel, et un autre intellect qui est dit « patient », mais qui est passif.

La  définition  qui  est  donnée  à  l’intellect  le  lie  toujours  à  l’âme  et  le  décrit comme  la  partie  de  l’âme  qui  connait  et  qui  pense,  ou  bien  la  faculté  de  connaitre l’intelligible. Cette âme dont Thomas d’Aquin parle est composée en plus de la faculté intellective, d’autres facultés comme la nutritive, l’appétitive et la sensitive.

Ce  qui  attire  l’attention  dans  le  travail  de  d’Aquin-  du  fait  que  c’est  un théologien- c’est qu’il lie la notion de l’intellect à dieu et essaie de démontrer que dieu est connu à travers l’intellect et au moyen de la raison naturelle. Il ajoute que dieu est invisible avec des faits visibles et qu’il est la raison de l’existence des choses. D’Aquin présente ainsi des moyens pour repérer l’existence de dieu à travers le mouvement, la causalité, la contingence, le degré des êtres et l’ordre du monde.

En troisième lieu, Guillaume d’Ockham rejoint ses prédécesseurs et essaye à sa manière  de  définir  le  signe  comme  étant  tout  ce  qui  fait  connaitre  quelque  chose d’autre. Or, le signe pour lui doit engendrer une connaissance, les concepts sont des signes et c’est toujours la chose qui est signifiée. D’Ockham est un grand adepte de la théorie nominaliste et insiste d’ailleurs sur plusieurs choses.

Tout  d’abord,  le  signe  mental  est  un  signe  naturel.  Ainsi,  la  pensée  est considérée comme un langage mental. Ensuite, il appuie ses propos en citant que rien n’est universel à part les dénominations (Mots et signes), et que les noms sont des étiquettes pour classer les objets alors que les idées sont des abstractions.
La clé de voute pour Ockham est ce qu’il appelle « La querelle des universaux » qui différencie entre les idées générales qui ont une existence séparée d’un coté, et les concepts  qui  n’ont  aucun  contenu  extérieur  et  une  existence.  De  plus,  on  parle notamment du « Rasoir d’Ockham » qui stipule qu’il ne faut pas multiplier les êtres sans nécessité et que dieu laisse agir les causes secondes sans agir lui -même.

En  guise  de  conclusion,  nous  pouvons  parler  de  la  relation  étroite  qui  lie  le signe à plusieurs disciplines et notions et qui le rend un concept universel. Mais la question reste toujours posée quant à la définition et la signification exacte, et c’est ce qui va être développé avec les auteurs du dix-septième et dix-huitième siècle.

En ce qui concerne le signe chez Spinoza, il diffère d’un individu à un autre, donc ici on prend en considération l’Homme comme porteur d’idées innées ayant une allure mobilisant tout le mode de vie.
Malgré le rapport conventionnel existant entre un mot et son désigné, puisque chaque mot renvoie à une chose, il peut être absent entre ce dernier et son signifié du fait  qu’un  mot  peut  avoir  plusieurs  signifiés.  Le  caractère  conventionnel  du  signe n’est  pas,  selon  Spinoza,  la  détermination  principale  du  signe,  mais  plutôt  une conséquence de trois choses :

La variabilité du signe : chacun réclame un signe, ce qui est contraire à une loi de nature qui ne varie pas pour chacun, une loi naturelle constante.

L’associativité  du  signe :  le  signe  est  pris  dans  des  chaines  d’association d’où  la  définition  du  langage  en  tant  que  chaine  associative  dans  laquelle  le signe entre.

La variabilité prophétique : le signe est divin «  si Dieu le veut ».

L’Homme de signe pour Spinoza est le prophète puisque la relation qui réunit ce dernier à Dieu est une relation de signe, et puisque chaque prophète réclame un signe particulier, il est évitable de définir le signe par la nature conventionnelle.

Quant au signe chez Descartes,  il est considéré dans le cadre d’un langage comme la caractéristique distinctive de l’Homme dont la fonction est d’exprimer la pensée ce qui permet d’évoquer ce qu’on appelle le véhicule de cette dernière. De cela Descartes définit  le  langage  comme  la  manifestation  d’une  intention  de  communiquer  qui requiert en conséquence la pensée.

Caractéristique  distinctive  par  rapport  à  qui ?  Par  rapport  à  l’animal  bien  sûr, puisque  ce  dernier  utilise  des  codes  pour  communiquer  l’information,  ce  sont  des codes instinctifs, donc on peut dire qu’un animal n’exprime pas sa pensée mais il suit un certain mécanisme.

Finalement,  le  signe  est  conçu  comme  un  moyen  d’exprimer  sa  pensée(Descartes), possédant un caractère conventionnel(Spinoza), et n’ayant de sens qu’ au sein d’un énoncé (stoïciens).
Rousseau  s’est  préoccupé  des  causes  naturelles  qui  ont  influencé  la  parole,  qui est considérée comme une institution sociale. Pour lui, ce sont les sens qui agissent le plus  sur  l’homme,  ils  sont  des  moyens  de  communication  et  d’influence  par excellence et c’est  ce qui explique le recours de  l’être  humain  à  ces signes sensibles.

Ainsi, il y a deux moyens de communication, le mouvement et la voix, et cette action du mouvement  est divisée par  Rousseau  en une  action immédiate par le toucher et une  autre médiate par le geste. Le toucher exige l’approchement  de la personne avec qui on communique et pas de distance de l’espace.

Rousseau distingue également entre la langue du geste et la langue de la voix. ces deux  langues  sont  naturelles.  Pourtant,  celle  du  geste  est  plus  facile  et  moins conventionnelle : la vision de  l’homme  fonctionne beaucoup plus que son ouïe et  les informations  qu’il  perçoit  à  travers  ses  yeux  sont  beaucoup  plus  importantes  que celles  qu’il perçoit à  travers ses oreilles. Les figures sont beaucoup plus diversifiées et variées  que  les  sons,  et  elles  sont  les  plus  expressives.  En  effet,  les  anciens  avaient l’habitude  de  s’exprimer  par  des  signes.  Ils  ne  parlaient  pas,  mais  ils  essayaient  de montrer : un geste fait avant de parler engendre la curiosité et capte  l’attention  des interlocuteurs,  et  c’est  ça  ce  qu’on  appelle  le  langage  énergique  (celui  ou  le signe  a tout dit avant qu’on parle).

Toutefois, Rousseau insiste sur  l’importance  du discours dans le fait d’influencer son interlocuteur, de le toucher et de créer chez lui des émotions.  Le coté  émotionnel est  provoqué  par  l’accent  adopté  par  celui  qui  parle.  C’est  à  travers  l’accent  qu’on domine  l’autre.   Pour  ce  philosophe,  ce  sont  les  passions  qui  nous  poussent  à articuler,  et  à  émettre  des  sons.  Il  pense  que  le  besoin  nous  dicte  les  gestes,  les passions nous arrachent les premières voix.

Sa théorie cherche à répondre  à  une question très importante.  Celle de  l’origine de la langue. Ce sont les premières passions qui déterminent  l’utilisation  du langage (c’est  un  homme  passionné  qui  devient  un  homme  parlant).  En  un  mot,  la  langue pour Rousseau est liée à l’art, à la mélodie et surtout provoquée par les passions, par contre, le geste est lié  au besoin de  l’homme.  IL définit  la voix comme un signe et il l’associe avec l’immatériel.

Enfin,  Condillac  a  pour  doctrine  le  sensualisme  qui  est une  doctrine  fortement influencée  par  l’empirisme  de  John  Lock  qui  affirme  que  les  sensations  sont  àl’origine  de  toutes  nos  connaissances.  Elle  aborde  des  questions  qui  concernent  les relations entre sensations, idées, jugements et langage. Pour ce philosophe, le langage d’action est la définition du langage naturel qui se compose des signes naturels ou des cris  de  la  nature.  Il  parle  du  langage  d’action  et  du  langage  articule.  Le  langage d’action est une suite de la conformation des organes, quoiqu’ il soit naturel, l’homme a besoin de l’apprendre (geste, cris). Le langage articulé se développe au détriment du langage d’action ; il est pl us économique et il précède le langage articulé.

En  un  mot,  chacun  de  ces  philosophes  perçoit  le  signe  de  sa  manière :  Platon dans  le  Cratyle  défend  l’idée  que  les  noms  sont  faits  naturellement.  C’est  une dénomination  arbitraire.  Pour  Hermogène,  le  signe  est  un  fait  conventionnel.

Rousseau fait la distinction entre la langue du geste et celle de la voix : la première est évoquée par le besoin, par contre la deuxième est évoquée par les passions.  Condillac a traité la question de  l’évolution  et du développement de la langue, et son passage d’un langage d’action à un langage articulé.


Le constat général et final que nous avons essayé de développer à travers notre synthèse était soumis à deux thèses majeures. La première supposait que le signe est un élément conventionnel, qu’il soit exprimé par n’importe quel moyen et qu’il soit en relation  ou  fait  partie  de  diverses  constituantes  linguistiques,  philosophiques  ou sociales.  Quant  au  deuxième,  il  présupposait  que  tout  signe  est  naturel  et  ni  la convention  ni  les  éléments  extérieurs  ne  peuvent  influencer  son  existence  ou perturber sa mise en application.

samedi 1 mars 2014

Carte Du Signe Au Moyen Age


Glossématique- Phanèroscopie- Métasémiotique


Sémiologie- Sémantique- Sémiotique


Le Sens & La Signification


La définition Du Signe


C'est Quoi Un Signe?


Introduction

Le questionnement sur la nature et le rôle du signe est aussi ancien que la réflexion philosophique elle-même. L'examen couvre de ce fait une surface historique assez importante, s'étendant de la Grèce ancienne (Platon, Aristote, les Stoïciens) jusqu'à la fin du XIXème siècle. 
Il s'agira pour nous non seulement de voir en quoi consistent les théories mais aussi d'examiner comment certains des concepts et certaines des conceptions développées ont été reprises ou modifiées par des auteurs plus tardifs, souvent dans des contextes de discussion spécifiques.

Source: http://www.mediawebnet.org/claroline-1.11 3.8/claroline/course/index.php?cid=M10_001